Raccourcis
Criminalité en Corse
Il ne serait pas prudent de l’édulcorer : la Corse est une île de non-droit largement connu pour être en proie à des crimes violents commis par des gangsters organisés impliqués dans des activités illégales. Y passer des vacances comporte des risques élevés.

Gangs criminels, séparatistes et mafia
En plus d'être connue comme une beauté naturelle, la Corse abrite également plusieurs gangs mafieux criminels et un mouvement séparatiste violent connu sous le nom de Front de libération nationale de la Corse (FLNC), un groupe de jeunes hommes pour la plupart sans instruction qui ont mené une guerre clandestine contre France depuis 1977. Leurs activités connues comprennent de nombreuses formes de racket et d'extorsion, le trafic de drogue, le blanchiment d'argent, la prostitution, le vol et le meurtre à forfait.
Depuis des décennies, le groupe a assassiné des responsables politiques, brutalement assassiné des policiers et ciblé des bureaux du gouvernement français avec des lance-roquettes et des bombes. Les actes militants typiques du FLNC sont les attentats à la bombe, les agressions graves, les vols à main armée de banques et l'extorsion par le biais des « impôts révolutionnaires », et ces actions visent principalement les bâtiments publics, les banques, les infrastructures touristiques, les bâtiments militaires et les symboles du contrôle français.
Outre le FLNC, depuis les années 1930 Le crime organisé corse et ses « parrains » font partie de l'élite criminelle française. Aujourd’hui, nombre d’entre eux continuent d’être au cœur du crime organisé en Corse. Mais une nouvelle génération de gangs criminels est apparue au cours des dix dernières années, après qu'une vague d'assassinats ait éliminé de hauts responsables de la mafia corse bien établie. Le vide de pouvoir qui a suivi a été comblé par des gangs plus jeunes, en concurrence les uns avec les autres et déterminés à accumuler des richesses grâce au trafic de drogue, au racket et à la spéculation immobilière.
L’analyse du crime organisé en Corse est un véritable défi car les frontières entre crime organisé et groupes indépendantistes clandestins sont floues. Ces derniers sont impliqués dans des activités criminelles, souvent sous couvert de promouvoir la cause de l’indépendance. Dans le même temps, les deux types de groupes ont des intérêts importants dans l’économie légale, où ils ont également recours à la corruption. La violence et les attentats à la bombe font désormais partie de la culture, une sorte de maturité pour les jeunes hommes mécontents.
Exécutions, attentats à la bombe et attaques
Il fut un temps où les meurtres en Corse impliquaient principalement des membres relativement obscurs des gangs nationalistes et criminels entrelacés de l'île. Cela a constamment changé au cours des dernières décennies, à mesure que des avocats, des hommes politiques, des dirigeants communautaires, des policiers, des contrôleurs fiscaux et parfois des touristes et des passants sont exécutés dans les rues, dans les magasins et dans d’autres lieux publics. Il y a des centaines d'attaques chaque année.
La Corse, avec 300 000 habitants, abrite 0,5 pour cent de la population de la France mais 20 % de tous ses « meurtres par vengeance ». L’île est désormais considérée, proportionnellement, comme l’endroit le plus meurtrier et criminel de l’Union européenne – devant la Sicile ou la Sardaigne. La Corse a un taux de meurtres plus élevé que partout ailleurs en Europe occidentale. Selon une source locale elle présente un taux d'homicides 41 fois supérieur au taux global constaté en France métropolitaine. (source)
La Corse a une réputation auprès des Français continentaux, qui sont nombreux à refuser de visiter cette île d'environ 250 000 habitants car ils craignent d'être pris pour cible.
Les criminels locaux organisent régulièrement attaques utilisant des mitrailleuses, des grenades et des bombes pour détruire des villas de vacances, des immeubles résidentiels, des hôtels, des boîtes de nuit, des commissariats de police, des bureaux, des magasins et des véhicules. Cela fait de la Corse un extrêmement endroit dangereux à visiter. Mais les Corses insistent sur le fait que c'est la volonté du mouvement indépendantiste de faire exploser les projets immobiliers en bord de mer qui a protégé ce qu'on appelle'Île de Beauté". Cette violence a eu un impact énorme en endommageant gravement l'industrie de la construction, le développement et les infrastructures de l'île.

Bombardements de villas de vacances et haine des « étrangers »
En plus de ces types d'attaques, le Le FLNC a fréquemment ciblé les résidences de vacances de riches continentaux. Depuis des décennies, il y a eu des dizaines d'attentats à la bombe dans des villas de vacances chaque année.
Fin 2011, le groupe a publié un communiqué dans lequel il revendiquait la responsabilité de 38 attentats à la bombe au cours des quatre mois précédents. En 2012, plusieurs dizaines de villas supplémentaires ont été bombardées. En 2013, le groupe a fait exploser 24 autres villas réparties sur des centaines de kilomètres lors d'une attaque coordonnée.
Un exemple parmi tant d’autres : « Des hommes armés et cagoulés ont pris d’assaut la villa du financier à la retraite Alain Lefebvre en plein jour le 2 juillet. Lui et six autres vacanciers terrifiés ont été sommés de sortir tandis que les assaillants, soupçonnés d’être des séparatistes corses, ont placé des explosifs à l’intérieur. la villa avant de les faire exploser. – France 24 Actualités
Les attentats à la bombe contre des villas sont censés servir d’avertissement aux étrangers qui choisissent de s’installer sur l’île et de partir. Cela a fonctionné : en 2014, une nouvelle loi a été rédigée par les législateurs en Corse, qui ont rendu obligatoire pour les personnes d’être résidentes permanentes pendant au moins cinq ans avant de pouvoir acheter une propriété en Corse.
Cela n’a cependant pas empêché les attentats à la bombe contre les villas. Ils ont formulé une nouvelle série de revendications, notamment une amnistie pour les prisonniers emprisonnés pour violences séparatistes, une utilisation accrue de la langue corse et des mesures visant à exclure complètement les riches continentaux du marché immobilier local. Les attentats à la bombe contre les villas se poursuivent encore aujourd'hui, alors que le groupe s'en prend aux biens des investisseurs étrangers et réclame haut et fort que la vente de terrains à des non-Corses soit interdite.
Le ressentiment à l'égard des « continentaux » est renforcé par le fait que de nombreux habitants de l'île ne peuvent plus supporter la flambée des prix de l'immobilier. Gilles Millet, du magazine Corsica, a déclaré à France 24 que 80 % des logements en Corse, qui a longtemps été l'une des régions les plus pauvres de France, sont désormais achetés par des « continentaux ». Ce qui irrite les nationalistes et les écologistes, c'est que la plupart des maisons ne sont occupées que quelques semaines par an, lorsque leurs propriétaires viennent en vacances sur l'île.
Les meurtriers sont libérés
Il y a souvent des spéculations sur les transactions foncières, les meurtres destinés, selon une expression sinistre, à « envoyer un message », et les meurtres du tac au tac. Mais les experts du crime organisé admettent que les fils de la violence en Corse sont incroyablement enchevêtrés. Ce qui est sûr, c’est que presque aucun des meurtriers n’est jamais appréhendé. Les forces de l'ordre locales ont de plus en plus de mal à poursuivre les auteurs des crimes commis en raison d'une loi du silence mafieuse de la part des résidents corses, connue sous le nom d'« omerta » : silence absolu et non-coopération avec les autorités. Certains habitants auraient déclaré que c'était par peur qu'ils gardaient le silence et non par « omerta ».

Le tourisme finance les crimes violents
Malgré l'ampleur du crime organisé dans la région, les professionnels du secteur du tourisme insistent souvent sur le fait que les touristes sont rarement blessés et que la Corse est devenue un joyau du tourisme de masse français. En 2013, le Tour de France a débuté en Corse et plusieurs festivals de musique ont vu le jour depuis, ce qui renforce le sentiment que la Corse est désormais devenue une destination touristique de premier plan. La petite île accueille désormais plus de quatre millions de touristes chaque été, qui financent tous involontairement leurs violentes organisations criminelles.
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